Question : Doit- on différencier dans le boycott entre le partisan de la bid’a qui appelle à son innovation et celui qui n’y appelle pas . Et de quelle façon doit-on se comporter avec l’un et l’autre ?
Réponse : Il n’y a pas de doute qu’il faille différencier entre les deux catégories. Celui qui se tait au sujet de son innovation, qui n’y appelle pas et ne la propage pas : les gens ne sont pas touchés par son mal, il ne se fait du tort qu’à lui même.
Contrairement à celui qui prêche et invite les gens à son innovation et qui l’affirme, la propage parmi les gens, la diffuse ouvertement, c’est celui là qui mérite d’être boycotté, qu’on se détache de lui, qu’on rompe avec lui, de prendre garde à lui.
Quant au premier cas, alors on le conseille, quant au second on s’en éloigne.
Cependant de quelle manière s’éloigne t-on de lui?
Premièrement, on regarde si l’intérêt dans le fait de le boycotter prévaut. Si par exemple les gens de la sounnah ont la supériorité pour eux, dans ce cas on le boycotte sans porter la moindre considération à son égard et on met en garde contre lui.
Si la supériorité est de son côté à lui et de ses semblables et que leur influence est manifeste sur les gens de la masse, alors dans ce cas on le boycotte de manière partielle, on ne met pas en garde contre lui ouvertement mais on réplique à ses erreurs.
S’il s’agit d’untel ou untel, alors ils délaissent ces cours, ils ne l’écoutent pas mais ils ne mettent pas en garde contre lui ouvertement car il en résulte plus de mal que de bien.
Ils mettent en garde contre les innovations de manière générale et répliquent aux erreurs de cet homme par la preuve spécifiquement, afin que les gens sachent qu’il est dans le faux. Ceci car s’ils le boycottent et mettent en garde ouvertement contre lui, il va exciter les gens de la masse contre eux et cela créera des troubles et les gens de l’innovation qui ont la supériorité et la force de leur côté, qui sont des gens impétueux, jouant des mauvais tours, agresseront les gens de la sounnah, les humilieront et les rabaisseront, disperseront leur groupe et les terroriseront. Donc repousser le mal dans cette situation est nécessaire.
Le prophète صلى الله عليه و سلم n’a pas tué la tête des khawarij lorsque celui ci a prononcé les mauvaises paroles qu’il a dit et ‘Umar رضي الله عنه lui demanda l’autorisation de le mettre à mort. Le prophète صلى الله عليه و سلم lui répondit :
” Qu’Allah nous en protège, pour qu’ensuite les gens disent que je tue mes compagnons ?”
Alors que le tuer aurait mis fin à son mal, et aurait signifié une désapprobation pour ceux qui seraient venus après lui, mais cela aurait fait basculé les choses.
Sheikh ‘Ubayd Al Jabiri/ Majmu’atu rassa-ïl Al Jabiriya fi Massa-ïl ‘Ilmiya wafqa L’Kitabi wa s-Sounnati an Nabawiya / p157.158
traduit par SalafIslam.fr
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