Contraindre le malade à consommer ce qu’il déteste
comme nourriture et boisson
Ibn Al-Qayyim
‘Uqbah Ibn ‘Âmir Al-Juhanî ﺭﺿﻲ ﺍﻟﻠﻪ ﻋﻨﻪ rapporte que le Messager d’Allah ﷺ a dit :
Ne contraignez pas vos malades à manger et à boire, car Allah سبحانه و تعالى les nourrit et les abreuve.
As-Sahîhah – 727. La plupart des maladies sont accompagnées d’un manque d’appétit, et de fait, contraindre le malade à boire et à manger peut lui être nocif en raison de l’indisposition du système digestif. Le malade doit bénéficier d’une nourriture spécifique, et généralement le retour de l’appétit est annonciateur de guérison.
De grands médecins on dit : comme sont nombreux les profits tirés de cette parole prophétique englobant des sagesses divines, surtout pour les médecins et celui qui soigne les malades. Ceci car lorsque malade s’abstient de boire et de manger, c’est que sa nature est occupée à combattre la maladie, ou que son désir a diminué, ou encore que sa chaleur interne a affaibli.
Quoiqu’il en soit, il n’est pas permis de lui donner à manger dans cette situation.
Sache que la faim n’est qu’une demande de nourriture des organes afin de récupérer ce qui est consommé. Les organes les plus hauts tirent des organes les plus bas jusqu’à parvenir à l’estomac, et à ce moment l’individu éprouve une sensation de faim et cherche à manger.
En cas de maladie, la nature sera occupée par sa matière, sa consommation et son rejet, plutôt que de recherche nourriture et boisson.
Si on contraint le malade à prendre quelques chose, la nature cesse ce qu’elle faisait pour se consacrer à la digestion, au lieu de consumer et la rejeter la matière de la maladie. Et ceci sera la cause d’un préjudice pour le malade, notamment en cas de température élevée, ou de chute de la chaleur interne. Ce ne sera qu’ajout de difficulté, et empressement d’une calamité effective. Il ne faut employer, à ce moment et en cette situation, que ce qui préservera et augmentera sa force sans avoir jamais recours à ce qui troublera sa nature.
En utilisant ce qui est doux parmi les aliments et boissons, qui ont une humeur modéré. Parmi les boissons, le jus de nénuphar, de pommes, de roses fraîches, et d’autres semblables ; et parmi les aliments les soupes au goût modéré. Il faut également renforcer le malade par des senteurs parfumées adéquates et des nouvelles réjouissantes, car le médecin sert et aide la nature, et ne lui fait pas obstacle.
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Extrait tiré du livre :
L’authentique de
LA MÉDECINE PROPHÉTIQUE
Écrit Par Ibn Al-Qayyim
Pages 79/80 – Éditions Tawbah
Note 4,8/5 ⭐⭐⭐⭐⭐ (selon 28 avis)
Retranscription autorisée par les Éditions Tawbah.