Le désir pour l’interdit – Ibn Al Jawzî


Le désir pour l’interdit

Ibn Al Jawzî

 

 

J’ai médité sur la convoitise de l’âme pour ce qui lui ai interdit, et j’ai constaté qu’elle augmente en fonction de la force de l’interdiction. J’ai vu que parmi les premiers que lorsque Adam عليه السلام se vit interdire l’arbre, il le convoita malgré la multitude d’arbres qui pouvaient l’en dispenser.

La sagesse dit :
« L’homme convoite ce qu’on lui interdit et brûle de désir pour ce qu’il n’a pas. »
On dit aussi :
« Si on ordonnait au gens la faim, ils patienteraient, mais si on leur interdisait de piler la fiente, ils le désireraient et diraient : on ne nous l’a interdit que pour une bonne raison. »
On a également dit :
« Ce que l’homme aime le plus est ce qu’on lui a interdit. »

En réfléchissant sur les causes, j’ai découvert deux raisons principales :

La première : est que l’âme ne supporte pas la restriction. Lui suffit retreinte à la forme du corps, mais si on lui pose une restriction par une interdiction, son imprudence augmente. Ainsi, si l’homme reste enfermé chez lui pendant un mois, cela ne lui sera pas difficile, mais si on lui dit : « Ne sors pas de chez toi toute une journée », il trouvera cela long.

La seconde est que l’âme accepte difficile de se soumettre à une règle, c’est pourquoi elle se délecte de ce qui est illicite et ne trouve que peu agréable ce qui licite. C’est pourquoi il lui ai facile de vouer des adorations selon ce qu’elle voit et préfère, et non selon ce qui est meilleur.*

*Elle voue des adorations comme elle veut, à travers les innovations et le suivi des passions, alors que l’attachement à ce qui est meilleur, la Sunna, est difficile et demande patience et souffrance.

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Extrait tiré du livre :

Les Pensées Précieuses

Écrit Par Ibn Al-Jawzî

Page 42 – Édition Tawbah

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Note 4,8/5 ⭐⭐⭐⭐⭐ (selon 14 avis)

 

Retranscription autorisée par l’édition Tawbah.

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