Le doute dans la prière – Al Hâfidh Ibn Hajar Al Asqalânî


Le doute dans la prière

Al Hâfidh Ibn Hajar Al Asqalânî

 

268/ Abû Saîd Al Khudrî ﺭﺿﻲ ﺍﻟﻠﻪ ﻋﻨﻪ rapporte que le Messager d’Allah a dit : 

Si l’un de vous doute dans sa prière, qu’il laisse de côté le doute et se fonde sur ce dont il est sûr, puis qu’il se prosterne deux fois avant de saluer. S’il a effectué cinq unités de prière, [les prosternations de distraction] compenseront sa prière et s’il a accompli une prière normal, elles seront une humiliation pour Satan.
Sahîh/ Muslim – 571.

Enseignements du hadith 

1- Le doute est une des causes amenant les “prosternations de distraction“, ceci si le fidèle n’est pas constamment sujet au doute [en quel cas il ne doit pas du tout en tenir compte].

2- Le hadith indique que celui qui accomplit la prière et ne sait pas, par exemple, s’il a accompli deux ou trois unités de  prière, doit laisser de côté le doute et se fonder sur ce dont il est sûr qui est le minimum. Et avant le salut, il doit accomplir deux “prosternations de distraction”.

An-Nawawî a dit : Les savants sont unanimes pour dire que celui qui doute dans la prière et ne sait pas combien il a accompli exactement d’unités de prière, doit se fonder sur le minimum. Contrairement a celui qui est quasiment sûr par la suite qu’il a accompli quatre unités de prière par exemple.

3- Le hadith montre clairement que la prière est valide et que rien ne l’a invalidée, et c’est l’avis de la majorité des savants, parmi lesquels Mâlik, Ahmed et As-Shâfi’î.

4- Pour les jurisconsultes, le doute (As-Shakk) est ce qui  est d’un degré moindre que la certitude, cela englobe l’hésitation entre deux choses dont l’une paraît moins probable que l’autre, mais aussi lorsqu’aucune des probabilités ne prévaut. Pour tout cela, il faut se fonder sur ce dont ont est sûr.

5- Il existe un autre avis de l’imam Ahmed qui mentionne que le fidèle se fonde sur ce qui lui paraît le plus probable [et pas forcément sur le minimum].

Shaykh ‘Abd Ar-Rahmân As-Sa’dî a dit : Le plus authentique des avis des savant concernant le doute du fidèle sur le nombre d’unités de prière accomplies est qu’il se fonde sur ce dont il est sûr, et qui est le minimum, si aucune probabilité ne prévaut, ou si le minimum prévaut. Et il doit se fonder sur ce qu’il lui semble le plus probable si pour lui une probabilité prévaut. Ainsi, le hadith de Abû Sa’dî indique que l’on se fonde sur le minimum en cas de doute, alors que le hadith de Ibn Mas’ud [qui suit] indique que l’on se fonde sur ce qui prévaut, comme cela apparaît dans la parole du Prophète ﷺ : « qu’il recherche ce qui est juste ».

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Extrait tiré du livre :

BOULOUGH AL MARÂM (Tome 1)
Écrit Par Al Hâfidh Ibn Hajar Al Asqalânî

Pages 340/341 – Éditions Tawbah

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Note 4,9/5 ⭐⭐⭐⭐⭐ (selon 13 avis)


Retranscription autorisée par les éditions TAWBAH.

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