Les droits du musulman sur le musulman
concernant la maladie et les funérailles
Al Janazâh
Al Hâfidh Ibn Hajar Al Asqalânî
Janâ’iz est le pluriel de Janâzah qui désigne la planche (Na’sh) sur laquelle on dépose le mort. Plusieurs pratiques concernant le mort, parmi lesquelles la prière, d’autres qui la précèdent comme le lavage et la mise en linceul, et d’autres qui la suivent comme l’enterrement et les condoléances. Ce chapitre a été mentionné ici à l’occasion de la prière que l’ont doit pratiquer sur le mort.
La mort n’est pas une fin, mais uniquement le passage de l’âme d’un monde à un autre, une séparation de l’âme et du corps, et pour Ahl As-Sunnah l’âme subsiste et ne disparaît pas.
Allah سبحانه و تعالى dit :
Allah accueille les âmes au moment de leur mort
Sourate Az-Zumar, v.42.
C’est-à-dire lorsque le corps meurt. Il est recommandé à toute personne de se souvenir de la mort et de s’y préparer, comme l’a dit le Prophète ﷺ :
Remémorez-vous souvent celle qui détruit les plaisirs : la mort.
At-Tirmidhi – 2307.
Et on s’y prépare en se repentant des péchés, en abandonnant tout préjudice, et en se tournant vers Allah par les actes d’obéissance.
Il est également légiféré de rendre visite au malade, en raison de la parole du Prophète ﷺ :
Les droits du musulman sur le musulman sont au nombre de six : lorsque tu le vois, salue-le ; lorsqu’il t’invite, réponds à l’invitation ; lorsqu’il te demande conseil, conseille-le ; lorsqu’il éternue et loue Allah, demande pour lui la miséricorde d’Allah ; lorsqu’il tombe malade rends-lui visite ; et lorsqu’il meurt, suis son cortège funéraire.
Al-Bukhârî – 1240 et Muslim – 2162.
Et lorsqu’il lui rend visite, il prononce sur lui des formules de rappel (Ruqyah), dont la meilleur [à cette occasion] est rapportée par Anas : “La Ruqyah du Prophète ﷺ consistait à dire :
Ô Allah ! Seigneur des hommes. Éloigne ce mal et guéris – Car Tu es Celui qui guérit, point de guérison si ce n’est pas la Tienne – sans laisser aucune trace de la maladie.
Al-Bukhârî – 5742.
De meme que la récitation de sourate Al-Fâtihah, en raison de la parole du Prophète ﷺ adressée au Compagnon : “Comment savais-tu qu’elle était une Ruqyah ? “
Al-Bukhârî – 2276.
Il doit également lui donner espoir, l’égayer et ne pas trop prolonger sa visite [si cela nuit au malade].
Le malade doit, lui, garder une bonne opinion d’Allah سبحانه و تعالى, en raison de ce que rapporte Jâbir ﺭﺿﻲ ﺍﻟﻠﻪ ﻋﻨﻪ : Ne mourrez qu’en ayant une bonne opinion d’Allah
Muslim – 2877.
Il est permis d’utiliser tout les remèdes licites, en raison de ce que rapporte Abû Hurayah ﺭﺿﻲ ﺍﻟﻠﻪ ﻋﻨﻪ : Il n’est pas une maladie sans qu’Allah n’est descendu son remède. Si le malade est dans un état grave, on lui rappelle le repentir, acquittement des dettes les recommandations qu’il doit laisser, ceci avec douceur, sans lui faire ressentir la fin de son existence. Et lorsque la mort se présente, il est légiféré aux personnes présentes de lui rappeler la prononciation de l’attestation de foi avec douceur ; puis après son dernier souffle, de lui préparer [pour l’enterrement], s’il n’y a aucun intérêt à retarder sa preparation.
Ibn Al-Qayyim a dit : La pratique du Prophète ﷺ concernant les funérailles est la plus parfaite des pratiques, elle comprend la réalisation de la meilleure des façons de la servitude vis-à-vis d’Allah, de la bienfaisance vis-à-vis du défunt, et de la pratique de ce qui va lui être utile dans sa tombe et au jour où il sera ressusciter, tels que la visite rendue au malade.
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Extrait tiré du livre :
BOULOUGH AL MARÂM (Tome 1)
Écrit Par Al Hâfidh Ibn Hajar Al Asqalânî
Pages 517/518 – Éditions Tawbah
Note 4,9/5 ⭐⭐⭐⭐⭐ (selon 13 avis)
Retranscription autorisée par les éditions TAWBAH.