Entre la patience et l’agrément

Ibn Al-Jawzî

 

 

Parmi les impositions religieuses, rien n’est plus difficile que la patience sur le décret divin, et rein n’est plus méritoire que l’agrément qu’on peut en éprouver.

La patience est une obligation, alors que l’agrément est une vertu.

La patience n’est difficile que parce que la prédestination n’apporte généralement que ce que l’âme déteste, et cela n’est pas uniquement la maladie ou la souffrance physique, mais cela emprunte diverses formes qui amènent parfois la raison à rester confuse devant la sagesse de la réalisation de la prédestination.

Il en est ainsi lorsque tu vois un homme submergé par les biens de ce monde qui sont comme portés vers lui par des rivières, si bien qu’il ne sait plus que faire de ses richesses qui sont pour lui comme des ustensiles qu’il utilise. On sait que le cristal, l’agate et le laiton peuvent avoir la plus belle apparence, mais le peu de souci que porte cet homme à la Législation fait qu’il revient au même pour lui, qu’il y est ou non interdiction ! Il porte de la soie, opprime les gens, et les richesses continuent de pleuvoir sur lui.

Inversement, tu vois que des adeptes de la religion et étudiants submergés par la pauvreté et le malheur, écrasés sous la domination du tyran. Alors Satan trouve une brèche pour ses insufflations et commence à dénigrés la sagesse de la prédestination. A ce moment, le croyant a besoin de patience face aux torts qu’il subit en cette vie et dans la lutte contre Iblîs en cela.

Il en est de même pour la domination des mécréants sur les musulmans et des pervers sur les pieux. Plus éprouvant encore sont les souffrances imposées aux animaux et les tortures infligées aux enfants.

⇒ C’est dans ces situations que se purifie la foi.

Deux choses renforcent la patience dans ces situations : Les Textes et la raison.
Les Textes sont le Coran et la Sunna.

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Retranscription autorisée par l’édition Tawbah.