Les formes d’abandon du Coran – Ibn Al-Qayyim


Les formes d’abandon du Coran

Ibn Al-Qayyim

 

 

Les formes d’abandon du Coran sont multiples :

Ne pas l’écouter, ni croire en lui ou tendre l’oreille vers lui.
Ne pas le mettre en pratique, ne pas s’en tenir à ce qu’il juge licite ou illicite, même si on le lit et croit en lui.
Ne pas le prendre comme arbitre et juge en ce qui concerne les fondements de la religion et ce qui en découle. Croire qu’il n’apporte aucune certitude et que ses preuves sont uniquement verbales et n’apporte aucune science.
Ne pas méditer, chercher à le comprendre et à savoir ce qu’a voulu Celui qui l’a prononcé.
Ne pas le prendre comme remède pour l’ensemble des maladies du cœur, en cherchant au contraire la guérison en dehors de lui.

Tout cela s’inscrit dans le cadre de la Parole d’Allah :

Le Messager dit : Seigneur ! Mon peuple a vraiment délaissé ce Coran.
Sourate Al-Furqân, V.30.

Ceci, même si certains types d’abandon sont moins graves que d’autres. Il en est de même pour la gêne dans la poitrine que l’on peut éprouver au sujet du Coran.

Parfois cette gêne peut concerner le fait qu’il est révélé et constitue la vérité venant d’Allah سبحانه و تعالى.

Parfois cela peut concerner Celui qui l’a prononcé, ou le fait qu’il soit créé et qu’Il ait inspiré à certaines de Ses créatures de le prononcer.

Parfois cela peut concerner le fait qu’il peut être insuffisant, qu’il ne suffit pas aux serviteurs qui doivent faire appel avec lui aux raisonnements, analogies, avis et autres lois forgées par les hommes.

Parfois cela peut concerner ses arguments et ce qu’on a voulu à travers lui : est-ce le sens premier que l’on saisit lorsqu’on l’entend ? Ou a-t-on voulu qu’on l’interprète  et que l’on s’écarte du sens premier vers des interprétations détestables et polysèmes.

Parfois cela peut concerner ces sens qui, même s’il sont voulus, incitent à se poser la question : est-ce vraiment ce qui est cherché ? Ou s’est-on figuré que c’était ce qui était voulu pour un intérêt quelconque ? 

Tous ces gens éprouvent une gêne dans leur cœur vis-à-vis du Coran, ils savent cela et le ressentent dans leur poitrine.

Tu ne trouveras aucun innovateur dans sa religion sans qu’il n’éprouve une gêne vis-a-vis des versets qui s’opposent à son innovation. De même tu ne trouveras aucun injuste pervers sans qu’il n’éprouve dans sa poitrine une gêne vis-à-vis des versets qui se dressent entre lui et sa volonté.

Médite sur cela et choisis ensuite pour toi-même ce que tu voudras.  

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Extrait tiré du livre :

Les Méditations

Écrit Par Ibn Al-Qayyim

Pages 130/131 – Éditions Tawbah

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Note 5/5 ⭐⭐⭐⭐⭐ (selon 11 avis)


Retranscription autorisée par l’édition Tawbah.

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