La croyance des deux Razis


La croyance des deux Razis

 

‘AbdourRahman Ibn Abi Hatim رحمه الله rapporte :
“J’ai interrogé mon père ainsi qu’Abou Zour’a concernant la voie des gens de la sounnah au sujet des fondements de la religion et ce sur quoi ils ont trouvé les savants de toutes contrées et quelle était leur croyance à tous les deux à ce propos.

Ils ont donc répondu :
“Nous avons rencontré les savants de toutes les contrées que ce soit au Hijaz, en Irak, en Égypte, au Châm et au Yémen. Leur voie à tous consistait à dire que la foi est parole et acte, qu’elle augmente et diminue.

Que le Qur’an est la parole d’Allah incréé.

Ils ont dit aussi : “Et le destin bon ou mauvais provient du décret d’Allah عز و جل .

Le meilleur de cette communauté après son prophète est Abou Bakr As Siddiq puis ‘Umar ibn l Khattab, puis ‘Uthman ibn ‘Affan, puis ‘Ali ibn Abi Talib رضي الله عنهم qui représentent à eux tous les califes droits et bien guidés. Et au sujet des 10 que le messager d’Allah صلى الله عليه و سلم a nommé en attestant en leur faveur qu’ils étaient du nombre de ceux au paradis, alors nous attestons de ce qu’a attesté le prophète صلى الله عليه و سلم  pour eux et sa parole est vérité.

Nous considérons également comme faisant partie de la croyance des gens de la sounnah le fait d’invoquer la miséricorde en faveur de l’ensemble des compagnons de Muhammed صلى الله عليه و سلم et qu’il faille s’abstenir de polémiquer au sujet de ce qu’il advint entre eux.

Ils dirent aussi :

Et Allah عز و جل est établi sur son trône indépendamment de sa création de la façon dont il s’est lui même décrit dans son livre et dans la description qu’en a fait son messager صلى الله عليه و سلم sans chercher le comment. Son savoir embrasse toute chose, rien ne lui est semblable et il est l’audient et celui qui voit.

→ Et Allah تبارك و تعالى sera vu dans l’au delà, le verront les gens du paradis de leurs propres yeux et entendront ses paroles de la manière et de la façon qu’il le veut.

→ Le paradis et l’enfer sont une vérité, ils sont tout deux crées et seront éternels, le paradis sera la récompense de ses alliés, et le feu, le châtiment pour les désobéissants à l’exception de ceux à qui il fera miséricorde.

→ Le pont sirat est une vérité ainsi que la balance qui dispose de deux plateaux pour peser les œuvres des serviteurs, les bonnes comme les mauvaises.

Et le bassin par lequel fut honoré notre prophète est également une vérité et une réalité.

De même que l’intercession en est une et que des gens parmi les partisans du Tawhid sortiront du feu grâce à celle ci, ceci est une vérité.

Le châtiment de la tombe est vérité, Mounkir et Nakir sont une vérité. Les nobles scribes eux aussi.

La résurrection après la mort est une vérité.

Ils ont dit également tout deux que :  les gens étant tombés dans les péchés majeurs dépendront de la volonté d’Allah عز و جل et que nous ne rendons pas mécréants les pécheurs parmi les gens de la qibla en raison de leurs péchés, et nous laissons à Allah le soin de juger de ce que contiennent leurs coeurs.

→ De même que nous ne voyons pas qu’il soit permis de se rebeller contre les dirigeants ni de participer aux combats lors des troubles et nous voyons l’écoute et l’obéissance indispensable à ceux à qui Allah a donné le pouvoir de nous gouverner, et de ne pas sortir ne serait-ce que d’un empan de l’obéissance qui leur est due.

→ De même nous considérons que le jihad demeure et ce depuis qu’Allah a envoyé son prophète صلى الله عليه و سلم et ce jusqu’à l’avènement de l’Heure, en compagnie des détenteurs de l’autorité parmi les dirigeants des musulmans, rien ne saurait  l’annihiler, et il en va ainsi du grand pèlerinage.

→ Nous considérons aussi l’obligation pour les gens aisés de verser l’aumône légale aux détenteurs de l’autorité parmi les dirigeants musulmans.

→ Et nous suivons la sounnah ainsi que le consensus, nous nous écartons des avis isolés, de la division et des divergences.

Ils ont tout deux dit également que :

→ Les gens sont considérés croyants pour ce qui est du ressort des jugements légaux ainsi que les affaires d’héritages et nous ne savons pas quel est leur statut auprès d’Allah.

Celui qui affirme : “Je suis véritablement un croyant” est un innovateur.
Et celui qui dit : “Je suis considéré comme croyant auprès d’Allah ” , celui ci fait partie des menteurs.
Et celui qui dit : “je suis croyant en Allah” , lui a vu juste.

→ Les mourji’as sont des innovateurs égarés très loin dans l’égarement de même que les qadariya. Les Jahmites quant à eux sont mécréants. Les rawafidhs eux ont rejeté et refusé l’islam et les khawarij en sont sortis.

→ Et celui qui prétend que le qur’an est crée est mécréant en Allah l’immense, d’une mécréance le faisant sortir de la religion. Quant à celui qui doute à propos de sa mécréance parmi ceux qui ont la capacité de comprendre alors cette personne est également mécréante.

Et Abou Muhammad a dit :

“Et j’ai entendu mon père (Abi Hatim) dire que le signe par lequel on reconnaît les gens de l’innovation est leur médisance envers les gens du athar, que ce qui caractérise les impies est de nommer les gens de la sounna “les rebuts” ( = dechets ) voulant par là anihiler les athars.

Et ce qui caractérise les jahmites c’est qu’ils qualifient les gens de la sounnah d’anthropomorphistes.

Pour ce qui est de reconnaître les qadariya, c’est le fait qu’ils disent des gens de la sounnah qu’ils sont des gens contraignants (ndt : par affirmation que eux ainsi que leurs actes sont crées par Allah).

Concernant le signe reconnaissable chez les mourji’as, le fait de qualifier les gens de la sounnah comme déviants et chez qui il y a des manquements.

Enfin le signe permettant de cerner les rafidas (shiites extremistes) est qu’ils qualifient les gens de la sounnah de naassiba (ndt : un terme qu’ils utilisent pour affirmer à leur sujet qu’ils ont institué une animosité et une inimitié envers Ahlou l Bayt, les membres de la famille prophétique).

Et aucune de ces appellations et de ces noms ne conviennent aux gens de la sounnah et il est impossible qu’ils leur soient accolés.

Abou Muhammad a dit :

“J’ai entendu mon père (Abi Hatim Ar Razi) ainsi qu’Abou Zour’a intimer l’ordre de boycotter les gens de l’innovation et de l’égarement et faire preuve d’une grande rudesse à ce propos. De même qu’ils réprouvaient les livres où sont exposés les opinions et avis juridiques sans qu’ils ne contiennent de athars. Ils interdisaient formellement de s’asseoir en compagnie des gens du kalam et de parcourir les livres des adeptes de la logique spéculative (moutakalimin) et ils disaient : “Jamais ne connaîtra de succès un adepte du kalam”.

Abou Muhammad Ibn Abi Hatim a dit :

“Et tout cela je l’affirme également”.

Abou ‘Ali Ibn Houbeich al Mouqri a dit :

“Et je dis pareillement “.

Notre Sheikh Ibn al Moudhafar a dit :

“Et je dis de même “.

Et notre Sheikh (cad ici l’auteur) a dit :

“C’est aussi ma parole “.

Qu’Allah nous accorde a nous ainsi qu’à tout croyant d’agir et de parler en fonction de ce qu’il agrée et que les éloges d’Allah et la paix soient sur Muhammed et sa famille.

La Croyances de deux Razis / Extrait de la compilation d’épitres et de livres intitulée : الدليل الرشيد إلى متون العقيدة و التوحيد.
traduit par SalafIslam.fr

 

Partenaire: