Cours n° 40
Le mérite des gens de la maison du prophète صلى الله عليه وسلم et le devoir envers eux sans modération et sans exagération.
Ahlou al-bayt (littéralement : les gens de la maison) sont la famille du prophète صلى الله عليه وسلم à qui leur est interdit (d’accepter) l’aumône, ils sont : la famille de ‘Ali, la famille de ja’far, la famille de ‘Ouqail, la famille de ‘Abass, les enfants de banou al Harith ibn al Mouttalib, et les femmes du prophète صلى الله عليه وسلم et ses filles, d’après le verset :
إِنَّمَا يُرِيدُ اللَّهُ لِيُذْهِبَ عَنْكُمْ الرِّجْسَ أَهْلَ الْبَيْتِ وَيُطَهِّرَكُمْ تَطْهِيراً
« Allah ne veut que vous débarrasser de toute souillure, Ô gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement. » (Les coalisés – 33)
L’imam ibn Kathir dit :
“il n’y pas l’ombre d’un doute, pour celui qui médite le coran, que les femmes du prophète sont incluses (dans le gens de la maison) d’après le verset suivant :
« Allah ne veut que vous débarrasser de toute souillure, Ô gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement. » (Les coalisés-33)
Le contexte de la phrase est relatif à elles, c’est pour cela qu’il dit après tout cela :
وَاذْكُرْنَ مَا يُتْلَى فِي بُيُوتِكُنَّ مِنْ آيَاتِ اللَّهِ وَالْحِكْمَةِ
« Et gardez dans vos mémoires ce qui, dans vos foyers, est récité des versets d’Allah et de la sagesse.» (Les coalisés – 34)
C’est à dire : “Apprenez ce qu’Allah, exalté soit-il, descend du livre et de la sunna sur son prophète صلى الله عليه وسلم dans vos demeures (cité par Qatada et plus d’un). Et rappelez ce bienfait dont vous avez été privilégié d’entre les gens : la révélation descend exclusivement dans vos demeures.
Et ‘Aicha, la véridique, fille du véridique, est la plus concernée par ce bienfait, et la plus privilégiée de cette miséricorde globale.
La révélation n’est pas descendue auprès de la couche d’une femme à l’exception de la couche de ‘Aicha, comme l’a cité le prophète صلى الله عليه وسلم, et quelques savants dirent que la cause de cela est qu’il ne s’est pas marié avec une seule vierge à l’exception de ‘Aicha, et qu’aucun homme n’a dormi près d’elle à part le prophète صلى الله عليه وسلم (il veut dire que personne d’autre ne s’est marié avec elle), il est donc tout à fait approprié qu’elle soit gratifiée de cette préséance, et qu’elle soit particularisée par ce rang éminent. De plus, si ses femmes sont incluses dans les gens de la maison, alors ses proches sont plus en droit de cette dénomination” (Tafsir Ibn kathir).
Les gens de la sounnah et du consensus aiment les gens de la maison du prophète صلى الله عليه وسلم et ils prennent parti pour eux, et ils entretiennent la recommandation du prophète صلى الله عليه وسلم qu’il prononça le jour ghoudair kham (nom d’un lieu) : “Je vous fais rappel, devant Allah, (du droit) des gens de ma maison”.(Rapporté par Muslim)
Les gens de la sounnah et du consensus les aiment et les honorent car cela relate de l’amour et de l’honneur portés au prophète صلى الله عليه وسلم, et ceci, à une condition : qu’ils soient en conformité avec la sounnah et justes dans la religion comme ce fut le cas des prédécesseurs comme Al ‘Abbas et ses enfants et ‘Ali et ses enfants, par contre ceux qui vont à l’encontre de la sounnah et ne sont pas droits dans leur religion, alors il n’est pas permis de prendre parti pour eux, et même s’ils sont des gens de la maison.
La prise de position des gens de la sounnah et du consensus par rapport à la famille du prophète صلى الله عليه وسلم est de juste milieu et d’équité, ils prennent parti de ceux d’entre eux qui sont droits dans la religion, ils désavouent tous ceux d’entre eux qui vont à l’encontre de la sounnah et ont dévié de la religion et même s’ils sont des gens de la maison.
Le fait qu’ils soient des gens de la maison, ou des proches du prophète صلى الله عليه وسلم, cela ne leur profite de rien jusqu’à ce qu’ils deviennent droits dans la religion. Abou Houraira rapporte que le prophète صلى الله عليه وسلم se leva au moment ou fut descendu ce verset:
وَأَنذِرْ عَشِيرَتَكَ الأَقْرَبِينَ
« Et avertis les gens qui te sont les plus proches. » (Les poètes – 214),
et dis: “Ô peuple de Quouraych -ou un mot dans ce sens- Je ne suis pour vous d’aucune utilité devant Allah, Ô Abass ibn al-mouttalib je ne suis pour toi d’aucune utilité devant Allah, Ô Safia tante de l’envoyé d’Allah je ne suis pour toi d’aucune utilité devant Allah, Ô Fatima fille de Mohammed je ne suis pour toi d’aucune utilité devant Allah, demande de mes biens ce que tu désires, je ne suis pour toi d’aucune utilité devant Allah”.(Rapporté par Boukhari)
Et dans le hadith, il est cité: “Celui dont les actions le ralentissent, alors sa filiation ne l’accélérera pas”2. (La signification du hadith qui est rapporté par Muslim: “celui dont les actions sont insuffisantes, ne peut atteindre le rang de ceux qui multiplient les bonnes œuvres, il ne faut donc pas qu’il se contente de son noble lignage puis il modère ses bonnes actions” (Voir le commentaire de Nawawi dans l’explication du sahih Muslim). (NDT).)
Les gens du consensus et de la sounnah désapprouvent la voie des rawafid qui exagèrent au sujet de quelques-uns des gens de la maison, ils prétendent même qu’ils sont infaillibles, comme ils condamnent également la voie des nawassib qui haïssent les gens droits de la maison et qui les offensent, comme ils désavouent la voie des innovateurs et des charlatans qui sollicitent (Allah) par les gens de la maison, et qui les prennent comme seigneurs en dehors d’Allah.
Les gens de la sounnah et du consensus sont dans ce domaine et autre, sur la voie du juste milieu et sur le droit chemin, sans exagération et sans modération dans le droit des gens de la maison et des autres, et ils désavouent les extrémistes.
‘Ali ibn abi Talib brûla les extrémistes (ghoulat) dans le feu, et Ibn Abass approuva le fait qu’il les tua, mais il jugea que leur peine aurait du être exécutée par l’épée à la place du feu. Et Ali lança un avis de recherche contre Abdallah ibn Saba, meneur des extrémistes afin qu’on le tue, mais ce dernier s’enfuit et se camoufla.
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Traduction tiré du livre |
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