L’interdiction de s’asseoir sur les lieux
de passages des gens
Al Hâfidh Ibn Hajar Al-Asqalânî
1327/ Abû Sa’îd Al-Khudrî ﺭﺿﻲ ﺍﻟﻠﻪ ﻋﻨﻪ rapporte que le Messager d’Allah ﷺ a dit :
– Prenez garde de vous asseoir sur les routes. – Ô Messager d’Allah ! Nous n’avons pas d’autre endroit pour nous réunir et discuter. – Si vous refusez, accordez à la route son droit. Quel est sont droit ? -Baisser le regard s’abstenir de toute nuisance, répondre au salut, ordonner le bien et interdire le mal.
Sahîh/ Al-Bukhârî – 6229 et Muslim 2121.
Enseignements du hadith
1- L’interdiction de s’asseoir sur les routes et lieux de passage des gens, en raison de ce que cela comporte comme suivi de ce que font les gens, et de regard porté vers les femmes qui passent devant les hommes. Ces assises doivent avoir lieu dans les habitations, les cafés, et parc publics exempts de toute mixité.
2- S’il est nécessaire de s’asseoir au bord des routes et des rues, ceux qui participent à l’assise doivent accorder son droit à la route qui consiste à ordonner le bien, ainsi s’ils voient un mal devant eux, ils doivent y mettre fin ; ils doivent également baisser le regard devant les femmes qui passent devant eux, et ne pas prêter attention aux hommes qui vont et viennent pour leurs besoins, et peuvent détester que quelqu’un les voit en cela.
3- Il doivent également répondre au salut des passants qui le leur adressent, car fait partie de la Sunna que le passant salue le premier celui qui est assis ; quant au fait de répondre au salut, c’est une obligation qui pèse sur celui auquel il lui est adressé.
4- Al-Qâdî ‘Iyâd a dit : C’est une preuve que l’interdiction de s’asseoir dans la rue n’indique pas le caractère illicite de la chose, mais uniquement sa réprobation, car s’ils avaient compris que cela était illicite, ils n’auraient pas interrogé le Prophète ﷺ sur la manière de procéder.
5- Le fait qu’ils aient interrogé le Prophète ﷺ était dû à l’étroitesse de leurs habitations en lesquelles se trouvaient les femmes, ainsi lorsqu’ils se réunissaient, ils sortaient des maisons en raison de leur étroitesse, et se réunissaient dans la rue.
6- Parmi la sagesse de l’interdiction de s’asseoir dans les rues figurent la crainte des troubles et du fait de s’exposer à l’obligation de respecter les droits d’Allah سبحانه و تعالى et des musulmans, alors qu’on ne s’expose pas à cela lorsqu’on est chez soi.
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Extrait tiré du livre :
BOULOUGH AL MARÂM (Tome 3)
Écrit Par Al Hâfidh Ibn Hajar Al Asqalânî
Page 426 – Éditions Tawbah
Note 4,9/5 ⭐⭐⭐⭐⭐ (selon 13 avis)
Retranscription autorisée par les éditions TAWBAH.