La multiplication de la récompense en l’obligation de la prière en commun – Al Hâfidh Ibn Hajar Al Asqalânî


La multiplication de la récompense en l’obligation de la prière en commun

Al Hâfidh Ibn Hajar Al Asqalânî

 

 

320/ ‘Abd Allah ‘Umar ﺭﺿﻲ ﺍﻟﻠﻪ ﻋﻨﻪ rapporte que le Messager d’Allah ﷺ a dit : 

La prière en commun est meilleure que la prière accomplie seul de vingt-sept degrés.
Sahîh/ Al-Bukhârî – 645 et Muslim- 249.

Abû Harayrah ﺭﺿﻲ ﺍﻟﻠﻪ ﻋﻨﻪ rapporte que le Messager d’Allah ﷺ a dit : 

“de vingt-cinq parties.”
Sahîh/ Al-Bukhârî – 648 et Muslim- 249.

Le même hadith  est rapporté par Abû Sa’îd mais avec le terme “degrés”.
Sahih/ Al-Bukhârî – 646.

Enseignements du hadith 

1- Ce hadith indique le mérite de la prière en commun, qui est meilleure que la prière accomplie seul de vingt-sept degrés, c’est-à-dire qu’elle apporte vingt-sept fois la récompense de la prière accomplie seul.

2- Ne se contentent d’une seule récompense que deux hommes : quelqu’un qui ne croit pas réellement à cet immense bienfait, ou un sot qui ne sait pas emprunter la voie de la droiture et pratiquer un commerce fructueux.

3- Celui qui prie seul (Al-Munfarid) désigne celui qui prie seul chez lui sans motif légal. Quant à celui qui dispose d’un motif légal, sa récompense est compète. Ce hadith est explicité par d’autres hadiths, comme la parole du Prophète ﷺ :
Si le serviteur tombe malade ou voyage, on lui écrit [la récompense] de ce qu’il pratiquait [régulièrement] lorsqu’il était en bonne santé et résident.
Al-Bukhârî – 2996.

4- La prière en commun n’est pas une condition de validité, et la prière de celui qui l’accomplit seul reste valide, bien qu’il commette un péché s’il n’a pas de motif légal pour avoir délaissé la prière en commun. La preuve qu’elle reste valide est qu’elle comporte une récompense ou un mérite, car sa parole “meilleure” (Adfdal) est un élatif qui indique que les deux choses partagent une caractéristique, mais l’une a plus de poids que l’autre.
Ibn Qudâmah a dit : Nous ne connaissons personne qui ait exigé de celui qui accomplit la prière seul de la renouveler.

5- Les nombres cités ne fixent pas de limite mais indiquent la profusion (Mafhûm ‘adad). Malgré tout, on peut réunir l’ensemble des hadiths en disant qu’Allah informa Son Prophète ﷺ que la prière en commun amenait vingt-cinq fois la récompense de la prière accomplie seul, puis par Sa grâce Allah سبحانه و تعالى augmenta cela à vingt-sept. Cela montre également que la prière accomplie seul est récompensée, et qu’elle comporte un faible mérite, mais que la prière en commun la dépasse en mérite de vingt-sept fois. De même, on commet un péché en n’y assistant pas, et on s’expose à la menace.
Al Ifhâm – 1/207.

Partager cet article avec vos proches :

 

Extrait tiré du livre :

BOULOUGH AL MARÂM (Tome 1)
Écrit Par Al Hâfidh Ibn Hajar Al Asqalânî

Page 386 – Éditions Tawbah

Commander le livre icon-cart

Note 4,9/5 ⭐⭐⭐⭐⭐ (selon 13 avis)


Retranscription autorisée par les éditions TAWBAH.

Partenaire: