Les objectifs et sagesses du mariage 3/3
Ibn Al-Jawzî
Que celui qui souhaite une bonne descendance et satisfaire son désir, choisisse avec soin sa partenaire. Si c’est une épouse, qu’il la regarde, et si elle lui plaît qu’il l’épouse.
Qu’il observe le sentiment qu’il éprouve pour elle.
La preuve qu’il en est amoureux est qu’il peut difficilement en détourner les yeux, et lorsque cela se produit son cœur est tourmenté par l’exigence d’un regard. C’est cela qu’il faut chercher, en deçà, existent différents degrés en fonction desquels sont satisfaits les désirs. S’il s’agit d’acquérir une servante, qu’il l’observe encore avec plus de soin et il vaut mieux échanger quelques paroles avec une femme et s’entretenir avec elle de manière à en tirer un enseignement et pouvoir y réfléchir, car la beauté réside dans bouche et les yeux. Ahmad a mentionné qu’il était permis à l’homme de voir les parties secrètes de la femme qu’il désir épouser, indiquant tout ce qui est en plus du visage. Il vaut mieux, si on peut, retarder la conclusion d’un mariage ou l’acquisition d’une servante, pour observer la manière dont le cœur est épris. En effet, un homme raisonnable n’ignore pas la différence entre le penchant de l’âme pour la nouveauté et celui inspiré par l’amour. S’il éprouve les tourments de l’amour qu’il s’engage.
‘Ata’ Al-Khurâsânî a dit :
Il est écrit dans la Torah que toute union sans sentiment n’est que malheur et regret jusqu’au Jour de la Résurrection.
Il convient ensuite de chercher à connaître ses traits de caractère, car ils sont cachés, et la simple apparence vide de sens est comme la verdure qui pousse sur des excréments. Et l’excellence de la descendance doit être recherchée.
Aussi, vider l’âme des préoccupations provoquées par le désir est un principe éminent qui permet au cœur de s’attacher aux choses importantes. Quiconque est libéré des préoccupations accessoires, peut se consacrer à celles qui sont essentielles.
C’est pourquoi il est dit dans le hadith :
Un juge ne doit pas trancher un différend alors qu’il est en colère.
Al-Bukhârî – 7158 et Muslim – 1717.
Et aussi :
Lorsque le dîner est servi et qu’arrive le temps de la prière, commencez par le dîner.
Al-Bukhârî – 673 et Muslim – 559.
Si l’homme trouve une femme qui lui procure satisfaction par son physique et son caractère, il doit fermer les yeux sur ses défauts.
Qu’elle s’efforce de son côté de le contenter, sans proximité qui engendre l’ennui ni éloignement qui provoque l’oubli, et qu’elle se pare pour lui.
Il réalisera ainsi, à travers elle, deux objectifs : avoir des enfants et satisfaire son désir.
Avec les précautions que j’ai conseillées, la vie commune perdurera et l’homme n’aura besoin d’aucune autre femme. S’il a la capacité d’en avoir plus, et qu’il en prenne une seconde, en sachant qu’ainsi il parviendra à libérer plus encore son cœur de se remémorer l’au-delà ou qui lui demande des choses qui feront sortir de la retenue (Al-War’), alors, une seule épouse lui suffira.
Les recommandations que je viens de donner impliquent que la chasteté est rarement présente chez les belles femmes, et celui qui en trouvent devra les préserver et les cacher avec soin. Et s’il découvre en elles quelques choses qui ne lui plaît pas, il s’empresser d’en changer, car c’est un moyen d’oublier. Et s’il peut se contenter d’une seule femme, cela est meilleur ; si elle est conforme à ses désirs qu’il s’en suffise, sinon qu’il change.
Le rapport charnel avec la femme aimée, évacue le liquide accumulé, donne des enfants beaux et accomplis, et permet d’atteindre une satisfaction complète du désir.
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Extrait tiré du livre :
Écrit Par Ibn Al-Jawzî
Pages 50/51 – Édition Tawbah
Note 4,8/5 ⭐⭐⭐⭐⭐ (selon 14 avis)
Retranscription autorisée par l’édition Tawbah.