Une des plus grandes règles dans la prédication

Sa’îd Ibn Wahf Al-Qathânî

 

 

Le Prophète ﷺ a dit : 

Les prières les plus pénibles aux hypocrites sont les prières du ‘Ishâ et du Fajr, mais s’ils savaient ce qu’elles contenaient [comme récompense], ils y viendraient même en rampant. J’ai pensé à appeler à la prière puis à ordonner à un homme de la diriger [à ma place] et à me rendre avec un groupe d’hommes armés de torches chez ceux qui ne prennent pas part à la prière afin de brûler leurs maisons.
Al-Bukhârî – 644. Muslim – 651. 

Ce hadith contient une intimidation et mise en garde contre un châtiment.
Le secret en cela – et Allah est plus savant – est que si on peut faire cesser la désobéissance par une réprimande minime, on s’en contente plutôt que d’appliquer un châtiment plus important. Cela fait partie de la sagesse ﷺ, il a effrayé et blâme le fait de manquer la prière en congrégation par cette menace et cette pensée qui lui a traversé l’esprit. Le prédication sage qui en a les moyens doit pratiquer cette intimidation par la menace du châtiment permis par la Législation.
Quant au châtiment par le feu, il a été abrogé [et interdit].
Voir Fath Al-Bârî – 2/130.

Mais dans cet avertissement, il faut respecter les conditions et règles religieuses ainsi que les fondements indiqués dans le Coran et la Sunna. 

Ces conditions et règles protégeront le prédicateur de l’erreur, en réprouvant un mal en tombant dans un mal encore plus grand, ou en cherchant un bienfait tout en négligeant un bienfait encore plus grand. Ceci, car une des plus grandes règles de la predication est de se préserver du mal et rechercher le bien.
Si deux bienfaits ou deux maux s’opposent, on se protège du plus grand mal en supportant le plus léger des deux, et on choisit le plus grand bienfaits en délaissant le plus petit.
Voir Fath Al-Bârî – 1/325. Sharh An-Nawawî – 3/191. Et I’lâm Al-Muwaqi’în – 3/15-17.

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Retranscription autorisée par les éditions TAWBAH.