Parmi les obstacles à l’acquisition de la science le fait de la rechercher chez les petits.
Sheikh AbdesSalam Ibn Barjass رحمه الله
Il est apparu à cette époque une chose qui s’est répandue parmi les étudiants et qui est le fait de rechercher la science auprès des petits et des jeunes.
Et l’apparition de ce fait est en réalité un mal incurable, une maladie chronique qui se place comme obstacle entre l’étudiant et ce qu’il vise et le fait dévier de la voie correcte permettant de parvenir à acquerir la science.
Et ceci car prendre la science des jeunes, qui ne se sont pas encrés dans la science et dont les barbes n’ont pas blanchi, alors que ceux étant plus agés qu’eux sont toujours présents et sont enracinés dans la science, cela mène à fragiliser les fondations et prive de tirer profit de la longue expérience des grands savants, de pouvoir se parer de leurs bons comportements qui ont été acquis avec la science et avec le temps ainsi que d’autres conséquences que nous révèle notamment le athar de ‘AbduLlah Ibn Mass’oud رضي الله عنه dans lequel il a dit : “Les gens ne cesseront d’être dans le bien tant qu’ils prendront la science des plus âgés parmi eux, dignes de confiance et doués de science, lorsqu’ils la prendront des moins âgés et des plus mauvais d’entre eux, ils courront à leur perte”.
De même que le hadith rapporté par Abou Oumaya Al Jahmi et authentifié dans lequel le messager صلى الله عليه و سلم a dit : “Parmi les signes de l’heure le fait que la science soit recherchée auprès des petits”.
Et les gens ont divergé sur l’interprétation du terme “les petits” en plusieurs avis qui ont été mentionnés par Ibn ‘Abdil Barr رحمه الله dans son livre Jami’ Bayan l’ilm wa Fadlihi ainsi qu’Ash Shattibi رحمه الله dans son livre Al i’tissam.
Et Ibn Qouteyba رحمه الله a adopté l’avis selon lequel les petits sont les jeunes et a dit au sujet du athar d’Ibn Mass’oud mentionné précédemment :
“Ce qu’il entendait par là c’est que les gens demeureront sur le bien tant que leurs savants seront des personnes âgées, et non pas des jeunes gens, ceci car l’homme âgé ne ressent plus le besoin des jouissances du jeune, n’a plus cet emportement, cette précipitation et ces excès de zèle.
Il a acquis de l’expérience et une compétence, les ambiguïtés n’ont plus aucune influence sur sa science et les passions ne peuvent le vaincre, il ne sera pas tenté par les convoitises.
Le diable ne le détournera pas comme il peut le faire avec le jeune. Puis avec l’âge avancé, il a acquis la noblesse d’âme, le respect et inspire la crainte.
Tandis que le jeune peut être touché par ces choses là dont le plus âgé est préservé, et s’il en est touché et qu’il émet des fatawas, il conduira les autres vers la perdition ainsi que lui.”
Et Ibn ‘Abdil Barr رحمه الله a rapporté de ‘Umar Ibn l Khattab رضي الله عنه :
“J’ai su à quel moment les gens demeureraient sur la droiture et quand ils deviendraient dévoyés : lorsque la science vient de la part du jeune, l’ancien s’entêtera devant lui et lorsque la science provient de la part de la personne âgée, alors le jeune le suit et tout deux sont bien guidés”.
→ Toutefois ce jugement n’est pas absolu concernant le jeune, un groupe parmi les compagnons et les tabi’ines ont enseigné et émis des fatawas durant leur jeunesse et ce en présence de plus âgés qu’eux sauf que des gens de leur trempe, il est quasi improbable d’en trouver parmi ceux venus après eux.
Et dans ce cas, si ces gens sont présents et qu’on connaisse leur droiture, qu’on ait pu sondé leur science et que soit apparue leur intégrité et qu’en même temps on ne trouve aucun parmi les grands savants avancés en âge, dans ce cas on prend d’eux la science qu’ils possèdent, si on n’estime être à l’abris de la fitna en étudiant auprès de ceux là, alors on prend d’eux.
Al Hajjaj Ibn Aratta رحمه الله a dit : “Ils détestaient que l’homme prenne la parole tant que les poils de sa barbe n’avaient pas blanchi”.
Et ce qui est voulu n’est pas de boycotter la science que possède le jeune en présence des grands savants, pas du tout!
Mais cela revient simplement à mettre chaque personne à sa place.
Le droit de ce jeune c’est qu’on profite des études avec lui ainsi que les révisions et pour les recherches… Mais qu’il s’avance a donner des fatawas et qu’on lui transmette des questions par écrit, alors là non et 1000 fois non !! Cela revient à le conduire à sa perte, cette sollicitation est une tentation[…]
→ Ô vous les étudiants, si vous désirez prendre la science à partir de sa source, voilà les grands savants devant vous, ceux dont la barbe a blanchi, dont l’audace s’est dissipée, ceux qui ont épuisé leur énergie dans la science et son enseignement.
→ Cramponnez vous à eux avant que vous ne les perdiez et extirpez d’eux les trésors qu’ils possèdent avant qu’ils disparaissent avec eux et que dans les ténèbres de la nuit l’on perde la lumière de la pleine lune.
Sheikh ‘AbdesSalam Ibn Barjass / site officiel / من عوائق الطلب أخذ العلم عن الأصاغر
traduit par SalafIslam.fr
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