La révision collective
Dr Nabil Aliouane
Il faut entendre par révision collective, celle qui va mettre à contribution une autre personne (ou plusieurs). Il est désormais évident qu’il est préférable que cette personne soit un shaykh connu pour la qualité de sa récitation, et qui assurera le suivi de l’apprentissage et de la révision. Et si personne autour de soi n’atteint ce niveau, on s’appuiera sur un compagnon sincère et au fait des règles de lecture. Là encore, on dénombre plusieurs méthodes :
Methode 1 :
Elle s’adresse aux débutant et elle consiste à ce que l’étudiant récite quotidiennement à l’enseignant ce qu’il vient d’apprendre (ce que nous avons vu dans les cercles d’apprentissage). Cette récitation fait à la fois office de révision mais aussi de correction, et si cette partie est bien mémorisée (sans aucune erreur ou hésitation), l’enseignant permet à l’étudiant de passer à la partie suivante, sinon il lui demandera de réciter de nouveau le lendemain.
Méthode 2 :
Cette fois, il s’agit de mettre à contribution un compagnon ayant lui aussi mémorisé les sourates que l’on veut réviser (on peut également réviser seul, en ne demandant au partenaire que de suivre et de corriger). Après avoir spécifié le nombre de pages à réviser quotidiennement, on commence la révision en récitant chacun son tour la première partie. Au deuxième jour, on reprend sensiblement la même partie, mais on ne récite plus la première page et on ajoute une page à la fin, et ainsi et suite au fil des jours. De cette manière, on aura récité chaque page un grand nombre de fois et on aura renforcé sa mémorisation.
Méthode 3 :
Cette méthode porte plus le nom « d’étude » (Mudârasah) que de « révision » (Murâja’ah), car il s’agit de renforcer autant que possible la force de mémorisation en procédant de la manière suivante :
➜ Après s’être entendu avec le compagnon sincère sur un programme mensuel, hebdomadaire ou quotidien, on commence par réviser le premier quart du premier Hizb de la sourate (ce que l’on nomme un Rubû’, environ deux pages et demi). Le premier récite et le deuxième suit en lisant, ensuite on inverse les rôles pour la deuxième partie, puis la troisième et quatrième, jusqu’à compléter un Hizb (environ 10 pages).
➜ On va ensuite inverser l’ordre, c’est désormais le deuxième qui récite le premier Rubu’ et le premier qui suit en lisant, et on procède de la même manière jusqu’à la fin du Hizb.
➜ A la fin de l’assise, les deux compagnons vont tester leur mémorisation en se posant des questions et en demandant au partenaire de réciter à partir d’un verset pris au milieu ou à la fin d’une page. Environ quatre questions toutes les cinq pages.
Voilà pourquoi il s’agit d’une étude plus que d’une simple révision, et celui qui s’y tient obtiendra d’excellent résultats avec l’aide d’Allah سبحانه و تعالى.
Pour conclure, nous rappelons que quelle soit la méthode adoptée, la quantité de révision doit être largement supérieure à celle de l’apprentissage, surtout pour les débutants. Il est préférable d’apprendre peu, mais de le connaître parfaitement, que d’apprendre beaucoup sans aucune maîtrise et d’être incapable de réciter ce que l’on a mémorisé à tout moment.
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Extrait tiré du livre :
Compilation et Traduction du Dr. Nabil Aliouane
Pages 95/96 – Édition Tawbah
Note 5/5 ⭐⭐⭐⭐⭐ (selon 2 avis)
Retranscription autorisée par l’édition Tawbah.