Comment le serviteur doit patienter face à la prédestination qu’elle soit favorable ou défavorable – L’Imam Al-Barbahârî et Shaykh An-Najmi


Comment le serviteur doit patienter
sur sa prédestination
qu’elle soit favorable ou défavorable

L’Imam Al-Barbahârî et Shaykh An-Najmi

 

 

“Il faut vouer ses actes en toute exclusivité à Allah, être satisfait du décret d’Allah, patienter sur le jugement d’Allah, et croire en tout ce qu’Allah a prédestiné, que cela soit favorable ou défavorable, doux ou amer.” 

Concernant sa parole : “être satisfait du décret d’Allah, patienter sur le jugement d’Allah, et croire en tout ce qu’Allah a prédestiné, que cela soit favorable ou défavorable, doux ou amer.” La satisfaction vis-à-vis du décret d’Allah est un rang élevé, et le décret désigne ici ce en quoi l’homme ne peut rien comme la maladie et la santé, la richesse et la pauvreté, la mort, et l’ensemble des malheurs qui frappent le serviteur. A ce sujet, les hommes sont de deux types, ou on peut dire que le serviteur adopte face à cela deux états dont l’un est plus élevé que l’autre.
Le plus élevé des deux est :

1- La satisfaction qui est le premier état et consiste à ce que tu sois satisfait de ce qu’Allah سبحانه و تعالى t’a prédestiné, ce qu’Il t’a accordé comme subsistance, et ce qu’Il t’a prédestiné comme calamités. La satisfaction face à ces choses qui viennent uniquement de la prédestination d’Allah, et que ni le serviteur ni personne d’autre ne peut repousser, est un degré élevé, un attribut noble, lorsque le serviteur espère en la récompense pour le malheur qui l’a frappé, en ce sens que s’il avait le choix entre la récompense et la disparition de ce malheur, il choisirait la récompense.

2- S’il n’est pas de ceux qui agréent, qu’il soit de ceux qui patientent, et c’est là le deuxième état. Le serviteur doit patienter si Allah lui prédestine une épreuve, l’endurer en espérant la récompense et en se soumettant au décret et à la prédestination.
Allah سبحانه و تعالى dit :

وَٱلصَّٰبِرِينَ فِى ٱلْبَأْسَآءِ وَٱلضَّرَّآءِ وَحِينَ ٱلْبَأْسِ ۗ أُو۟لَٰٓئِكَ ٱلَّذِينَ صَدَقُوا۟ ۖ وَأُو۟لَٰٓئِكَ هُمُ ٱلْمُتَّقُونَ

Ceux qui endurent dans la misère, la maladie et quand les combats font rage, les voilà les véridiques et les pieux ! 
Sourate Al-Baqarah, v.177.

Et dans le hadith :
Lorsqu’Allah aime un peuple, Il les éprouve. Celui qui agrée obtiendra l’agrément, et celui qui se courrouce obtiendra le courroux.
Sahîh Al-Jâmi’ – 285. 

Remarque :
Il n’est pas permis d’agréer les péchés ou de les justifier par la predestination, mais il faut s’efforcer de les faire disparaître et cesser.

Allah سبحانه و تعالى dit : 

كُنتُمْ خَيْرَ أُمَّةٍ أُخْرِجَتْ لِلنَّاسِ تَأْمُرُونَ بِٱلْمَعْرُوفِ وَتَنْهَوْنَ عَنِ ٱلْمُنكَرِ وَتُؤْمِنُونَ بِٱللَّهِ

Vous êtes la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez en Allah.
Sourate Âl ‘Imrân, v.110.

Et le Prophète ﷺ dit :

Celui d’entre vous qui voit un mal, qu’il le change de sa main ; s’il ne le peut pas, par sa langue ; et s’il ne le peut pas, qu’il le réprouve en son cœur, et c’est là le plus bas degré de la foi.
Muslim – 49. 

Si on imagine que les mécréants occupent un pays musulman, nous est-il permis de dire : “C’est une chose décrétée” et nous taire ensuite sans essayer de mettre fin à ce mal jusqu’à ce que les musulmans soient libres dans leur pays et se libèrent de la domination des mécréants sur eux ? La réponse est qu’il ne nous est pas permis ni de nous taire, ni de l’agréer, ni de patienter sur cela.
Et c’est Allah qui accorde le succès.

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Extrait tiré du livre :

L’Islam est la Sunna La Sunna est L’Islam
(Sharh As-Sunna)

Écrit Par l’Imam Al-Barbahârî
Commentaire du Shaykh Ahmed Ibn Yahyâ An-Najmî

Pages 118/119 – Éditions Tawbah

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Note 5/5 ⭐⭐⭐⭐⭐ (selon 1 avis)


Retranscription autorisée par les éditions TAWBAH.

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