Utiliser le reste des ablutions de la femme, et l’embrasser après avoir fait ses ablutions ? Sheikh Muqbil
Question : Quel est le jugement relatif au fait d’utiliser le reste de l’eau des ablutions de la femme pour faire les siennes. Et le jugement relatif au fait d’embrasser la femme après avoir accompli ses ablutions ?
Réponse : Quant à l’utilisation du reste de l’eau des ablutions de la femme, la parole la plus probante des gens de science sur la question est que cela est détestable. Car le prophète صلى الله عليه و سلم a interdit a l’homme d’accomplir ses ablutions en utilisant le reste de l’eau des ablutions de la femme.
Nous avons dit : “Détestable” car le prophète صلى الله عليه و سلم, comme il est parvenu dans le Sahih de l’Imam Muslim s’est lavé avec le reste de l’eau de maymouna رضي الله عنها et elle a dit : “je suis souillée ô messager d’Allah”. Il a répondu : “l’eau ne se souille pas” , et même s’il y a à redire sur ce texte dans le Sahih Muslim, il est rapporté par une voie qui le renforce wAllah’ul Mousta’ane.
En ce qui concerne le fait d’embrasser la femme après avoir accompli ses ablutions, je ne connais pas d’empêchement à cela du moment que l’homme ne craint pas de sécréter du madhi (liquide séminale)*.
S’il sécrète du liquide séminale, il devra laver la partie de son vêtement en contact avec le madhi, et devra également refaire ses ablutions…
Sheikh Muqbil/ Al Ajwiba Al Wadi’iya ‘Ala ‘l Ass-ïlati an Nissa-ïya / p.31
traduit par SalafIslam.fr
Ndt : le liquide séminale est sécrété par l’homme lors d’un désir ou également peut être sécrété par l’homme par grand froid, ce liquide est visqueux et transparent mais n’est pas du sperme, et son jugement diffère de celui-ci.
L’écoulement de sperme nécessite de faire les grandes ablutions (al ghousl) contrairement au liquide séminale (al madhi) qui lui nécessite seulement de laver ses parties ainsi que la partie du vêtement atteint par ce dernier et de refaire uniquement les ablutions mineures.
Revenir par exemple à ce sujet au livre “at tayssir al fiqhi ou al fiqh al mouyassar”.
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