Comment Ya’qûb s’est vu accorder le nom d’Isrâ-îl – Ibn Kathîr


Comment Ya’qûb s’est vu accorder le nom
d’Isrâ-îl

Ibn Kathîr

 

 

Allah سبحانه و تعالى  révéla à Ya’qûb de revenir dans le pays de son père et son peuple, lui promettant d’être avec lui. Ya’qûb proposa cela à sa famille et ils s’empressèrent de Lui obéir. Il prit donc sa famille et ses biens, et Râhîl vola la statue de son père.
Lorsqu’ils furent prêts et s’apprêtèrent à quitter leur pays, Lâbân les rejoint, et lorsqu’il arriva auprès de Ya’qûb il lui reprocha d’être parti sans l’en avertir, disant qu’il aurait voulu les quitter avec joie, luth et tambour, faire ses adieux à ses filles et leurs enfants, et il demanda pourquoi ils avaient pris la statue ? Ya’qûb ne savait pas ce qu’il était  advenu de la statue et nia l’avoir prise. Lâbân pénétra dans les demeures de ses filles et leurs esclaves et fouilla, mais il ne trouva rien car Râhîl l’avait cachée dans une sacoche qu’elle plaça sous elle sans se lever, prétextant être en période de menstrues.
Après cela, il se donnèrent rendez-vous sur une colline nommé Jil’âd, et Lâbân prit de Ya’qûb l’engagement qu’il ne négligerait pas ses filles, ne prendrait pas d’autres épouses, et ne dépasserait pas cette colline. Il préparèrent un repas, les gens mangèrent avec eux, ils firent leurs adieux, puis chacun d’entre eux revient à son pays.

Lorsque Ya’qûb approcha de la terre de Sâ’îr, les anges vinrent à lui pour lui annoncer son arrivée. Ya’qûb envoya des émissaires à son frère Al-‘Îs avec amabilité et humilité, et les émissaires revinrent annoncer que Al-‘Îs chevauchait déjà en sa direction en compagnie de quatre cent fantassins. Ya’qûb pris peur, invoqua Allah et Le pria, il Le supplia et Lui rappela Son engagement et Sa promesse, en Lui demandant de le préserver du mal de son frère Al-‘Îs.
Il prépara pour son frère un immense présent : deux cent agneaux, vingt boucs, deux cent chèvres, vingt béliers, trente chamelles, quarante vaches, dix taureaux, vingt ânesses, et dix ânes. Il ordonna à ses servants de conduire chaque bête seule, afin qu’il y ait un espace entre chacune d’entres elles. Lorsque Al-‘Îs rencontra le premier, il lui dit : “A qui appartiens-tu ? Et à qui appartient la bête que tu tiens ?” Il répondit : “A ton serviteur Ya’qûb qui l’offre à mon maître Al-‘Îs.” Et chaque servant répondait de la même façon. Ya’qûb lui resta en arrière avec ses épouses, leurs servantes et ses onze enfants, prenant un retard de deux nuits, il voyageait la nuit et s’arrêtait le jour.

A l’aube du deuxième jour, un ange lui apparut sous forme humaine, et Ya’qûb pensa que c’était un homme comme les autres. Il se dirigea vers lui pour le combattre et le vaincre, et en apparence Ya’qûb prit le dessus, mais l’ange le toucha à la hanche et Ya’qûb sut que c’était un ange. Ya’qûb se leva donc en boitant et c’est pour cela que les Enfants d’Îsrâ-îl ne mange pas le nerf sciatique.

Ya’qûb leva les yeux et vit son frère arriver avec quatre cent fantassins. Il se présenta à la tête de sa famille, et lorsqu’il vit son frère Al-‘Îs, il se prosterna devant lui sept fois, c’était leur manière de se saluer à cette époque et cela leur étais permis, de la même manière de que les anges se sont prosternés devant Âdam pour le saluer, ainsi que les frères de Yûsuf et ses parents, comme il sera exposé bientôt.
Lorsque Al-‘Îs le vit, il l’étreignit, l’embrassa et pleura, il leva les yeux et vit les femmes et les enfants et dit : “D’où viennent-ils” Ya’qûb répondit : “C’est ce qu’Allah a accordé à ton serviteur.” Les deux servantes approchèrent et se prosternèrent  devant lui, Layâ et ses enfants approchèrent et se prosternèrent devant lui, puis Râhîl et ses enfants approchèrent et se prosternèrent devant lui.
Ya’qûb lui demanda d’accepter son présent, il insista et finalement Al-‘Îs accepta.

Al-‘Îs revient en premier, et Ya’qûb le rejoint avec à sa famille, son bétail et ses servants, en direction du mont Sâ’îr. Lorsqu’il arriva à Sâhûr, il installa son campement et mit ses montures à l’ombre. Puis il arriva à Ûrshalîm la cité de Shakîm, il s’arrêta devant la cité et acheta le champs de Shakîm Ibn Hamûr pour cent chèvres. Il y dressa une grande tente et construisit un lieu d’immolation qu’il nomma la Maison de Dieu d’Isrâ’îl.

Allah سبحانه و تعالى lui ordonna cette construction, afin de L’invoquer, et l’endroit correspond aujourd’hui à Bayt Al-Maqdis que rebâtit après lui Suleyman Ibn Dâwûd. C’est le lieu où se trouve la pierre qu’il enduisit auparavant, comme nous l’avons cité plus tôt.

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Extrait tiré du livre :

L’Authentique des Récits des Prophètes
(Œuvre Intégrale)

Écrit Par Ibn Kathîr

Pages 365/366 – Éditions Tawbah

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Note 4,8/5 ⭐⭐⭐⭐⭐ (selon 12 avis)


Retranscription autorisée par les éditions Tawbah.

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